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Petrossian
(1929-1984) |
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Sa devise était "toujours plus haut, jamais premier".
Autant dire que les parties nulles et Petrossian ne faisaient qu'un (dans les 2 tournois des Candidats auxquels il participa, sur 46 parties jouées, il n'en perdit que 6 pour en gagner... 10).
Malgré tout, il est devenu champion du monde en 1963 pour le rester jusqu'en 1969.
Son style peut s'apparenter à un tigre. Petrossian guettait la moindre faiblesse chez l'adversaire, d'un air apparemment somnolent derrière sa ligne de défense, puis bondissait sur sa proie pour lui donnait le coup de patte fatal.
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Spassky
(1937-.) |
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Spassky est resté champion du monde de 1969 à 1972.
Son style de jeu, empreint de sang froid, allie à la fois attentisme et adaptabilité aux talents de l'adversaire.
Capable de jouer les meilleurs coups d'attaque, Spassky sait tout autant défendre, attendant patiemment qu'une brèche se forme dans le jeu adverse.
Il était aussi capable, en pleine finale du championnat du monde, de sortir de "vieilles" ouvertures de derrière les fagots pour déstabiliser son adversaire.
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Fischer
(1943-.)) |
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"Les échecs, c'est la vie".
Bobby Fischer, "le mauvais garçon", est un phénomène à lui tout seul - tant au niveau du jeu qu'au niveau de sa personnalité.
Adoré et haï à cause de ses nombreuses et diverses protestations, sa personnalité peut se réduire au terme "caractère de cochon".
Concernant son jeu, beaucoup affirme que c'est le meilleur joueur de tous les temps...
Son style est solide tout autant qu'il est fluide...
Bobby ne cherche pas systématiquement à créer un schéma stratégique gagnant, mais il attache de l'importance à chaque coup en ce qu'il peut receler de possibilités tactiques.
Pour les milieux de partie, il s'attache plus particulièrement au "matériel" et ne craint pas de se défendre après la capture d'un pion plutôt que de refuser sa prise et garder l'initiative.
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Sa connaissance parfaite des ouvertures lui permettait de jouer très vite le début de partie, gagnant ainsi la première bataille psychologique, puis de maintenir ce rythme rapide en sélectionnant généralement le premier coup fort (souvent le meilleur...) lui venant à l'esprit.
Ce pressing poussait souvent ses adversaires à la faute les faisant paraître dans leur "mauvais jour".
Fischer conserva son titre de champion du monde de 1972 à 1975 pour quitter (en renonçant à son titre) le monde des échecs sur un coup de tête et par la force de son seul mauvais caractère et de ses inextinguibles exigences...
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Karpov
(1951-.) |

Karpov et Kasparov se sont rencontrés 4 fois en 10 ans pour le titre mondial
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Champion du monde de 1975 à 1985, Karpov ne possède pas un style de jeu digne d'emballer les foules.
Prenant l'avantage doucement mais sûrement, il peut s'apparenter à une machine raisonnant froidement, objectivement, sans recherche véritablement esthétique.
Ses domaines de prédilection restent avant tout les variantes calmes, positionnelles, couplées d'une lucidité extraordinaire lui permettant, au moment inattendu, d'opérer une série d'échanges et de gagner la fin de partie grâce à une plus grande liberté de mouvement.
Plus la position est simple, plus l'échiquier se vide de matériel et plus Karpov devient dangereux. Sans oublier ses talents d'horloger qui font de lui un joueur mémorable.
Fischer affirmait : "la beauté d'un coup réside dans sa précision". Alors Karpov est démesurément magnifique...
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Kasparov
(1963-.) |
Mélange de brio et de lucidité, le style de Kasparov est dynamique dès les premiers coups de l'ouverture et comporte des attaques soudaines, des subtilités tactiques nichées au milieu de suites qui semblent anodines. A cela s'ajoutent une passion pour les positions compliquées et un instinct stratégique dans les combinaisons.
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Fischer (à droite) contre Spassky jouant "le match revanche pour le titre mondial" (Belgrade, 1992).
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Kasparov et Timman, refusant la main-mise de la FIDE, ont créé l'Association Professionnelle des Échecs (PCA).
La FIDE, arguant que le titre de champion du monde leur appartient, évolue ainsi en parallèle de la PCA.
Le retour de Fischer en 1993 ajoute de la confusion à ce titre tant convoité. Selon lui, il n'a jamais été battu et demeure ainsi le champion légitime... Il accorda un match revanche à Spassky qu'il gagna.
Nos 3 champions du monde sont ainsi :
- Garry Kasparov pour le championnat PCA
- Anatoli Karpov pour le championnat FIDE
- Bobby Fischer version "Robert James Fischer"...
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