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Philidor (1726 - 1795) |
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"Les pions sont l'âme des échecs"
Le style de Philidor était caractérisé essentiellement
par une grande lucidité (ses débuts à l'âge
de 10 ans ont marqué les membres du Café de la Régence),
une objectivité résultant d'une froide rigueur dans le raisonnement.
Ses parties étaient majoritairement dénuées d'attaques,
rapides sur le roi ennemi et se composaient de lentes manoeuvres aboutissant
généralement au gain d'un ou deux pions ennemis, puis des
échanges et enfin la victoire en fin de partie grâce à
la promotion d'un pion en dame.
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La Bourdonnais (1797 - 1840) |
Joueur de combinaison redoutable, il démarrait ses parties avec un grand
souci de solidité et faisait preuve d'une patience rare à
l'époque. Il ne se risquait jamais dans des attaques fébriles
et composait un jeu positionnel de centralisation préparant soigneusement
l'offensive ultérieure.
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Staunton
(1810-1874) |
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Le style de jeu de Staunton est marqué par un calme imperturbable et un sang froid à toute épreuve.
Fervent spécialiste du jeu fermé et du louvoiement des pièces derrière les lignes, il jouait systématiquement l'ouverture anglaise (c2-c4), génératrice de longues luttes de tranchées et fut un pionnier des fianchetti et du jeu sur les ailes.
C'est lui qui a donnait son nom aux célèbres pièces utilisées aujourd'hui dans la plupart des tournois et championnats, bien qu'il ne les ait pas inventées lui-même...
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Anderssen
(1818-1879) |
Malgré
son amateurisme, c'est à lui que nous devons les parties désormais
célèbres la "toujours jeune" et "l'immortelle",
parties qui illustrent bien son sens de l'imagination épaulé
par ses goûts pour l'attaque.
Les deux plus importantes caractéristiques de son jeu étaient
certainement la nervosité aiguë de ses coups et sa fantaisie.
Son style ultra-agressif en fit le chef de file de ce que l'on appelle
"l'école romantique". Seuls Marshalls (début XXe
siècle) et Tal (1950') peuvent lui
être comparé.
Quand Anderssen jouait, les attaques se multipliaient et les festivals de sacrifices
se succédaient au rythme de ses victoires...
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Morphy
(1837-1884) |
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"Aidez vos pièces et elles vous aideront"
Auteur de la célèbre Partie
de l'Opéra, Morphy possède ce style d'attaque dans lequel
toutes les pièces participent à l'assaut final.
Cependant, bien que sa façon de jouer rappelle le style romantique, Morphy
fut avant tout un joueur positionnel, pionnier des temps modernes.
Comme tous les champions qui furent des enfants prodiges (ses premiers éclats
datant de ses 12 printemps), son jeu était simple et harmonieux
et son style "fluide".
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Avant de lancer son attaque, il préfèrait
renforcer ses arrières et ne pas se lancer dans des coups tant
que la position ne lui paraissait pas "mure".
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Steinitz
(1836-1900) |
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Ayant un
très mauvais caractère (les bagarres ne se faisaient pas
rares), Steinitz prisait les positions défensives et consacrait
beaucoup de force et d'énergie dans le gain ou la défense
d'un pion.
C'est lui qui introduisit pour la première fois
la nouveauté
de l'importance matérielle d'un simple pion dans le paradigme échiquéen.
Il est devenu le premier champion du monde
de l'histoire des échecs
en 1886, pour le rester jusqu'en 1894.
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